Articulation des temps de vie : la contribution du Collectif Handicaps aux travaux du CESE

A la demande du Gouvernement, le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) a lancé des travaux sur « l’articulation des temps et les évolutions de l’organisation du travail ».

Le Collectif Handicaps s’est saisi du sujet pour le travailler sous le prisme de la réalité, des astreintes et des besoins des personnes en situation de handicap et de leurs proches.

Nos trois angles de réflexion :

  • L’adaptation de l’environnement et du temps de travail aux personnes en situation de handicap dans une visée d’accès et de maintien dans l’emploi et d’équilibre avec les autres temps du soin, du repos, de la vie sociale ;
  • La conciliation entre vie professionnelle, vie personnelle et vie d’aidant ;
  • La valorisation et promotion de l’engagement associatif, militant et bénévole.

Nous rappelons, d’abord, que pour concilier vie professionnelle et vie personnelle, encore faut-il avoir un emploi. Après avoir rappelé les discriminations du monde de travail à leurs égards, nos premières revendications concernent donc l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap, ainsi que celui de leurs aidants. La première étant de changer le regard de la société sur le handicap, pour voir les personnes à travers leurs capacités et compétences plutôt qu’à travers leurs incapacités ou déficiences. Nous appelons aussi à garantir le pouvoir d’agir de chacun et à réfléchir à partir du projet de vie des personnes.

Ensuite, nous menons une réflexion sur les effets ambivalents du travail : à la fois émancipateur, mais aussi porteur de risques pour la santé mentale et physique. Nous évoquons ici les modalités organisationnelles du travail citées dans la saisine (télétravail, flexi-travail, semaines en/de 4 jours) et leurs effets sur les travailleurs handicapés ou aidants.

Enfin, nous appelons à mieux valoriser le temps donné aux autres, à travers l’engagement associatif/militant/bénévole et/ou en tant qu’aidants. Nous appuyons ici sur les « missions de service public » que remplissent ces personnes.