Les droits culturels font partie des droits humains universels inscrits dans la Constitution française, rappelés à l’article 30 de la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées et à l’article 25 de la Charte européenne des droits fondamentaux.
Or, de nombreuses personnes en situation de handicap – d’autant plus celles aux besoins complexes – n’ont pas accès à la culture. Cela soulève de nombreux enjeux, tous interdépendants : lutte contre l’autocensure, éducation culturelle pour tous, accessibilité universelle, formation du plus grand nombre aux spécificités du handicap, coût des pratiques culturelles, etc.
Trop souvent, les personnes en situation de handicap ne sont vues qu’à travers leurs incapacités et souffrent, de ce fait, de nombreuses discriminations. La politique publique de la culture doit replacer les capacités et aspirations des personnes au cœur des réflexions et dispositifs. La mise en lumière des artistes en situation de handicap et de leurs créations participe, par exemple, de cette lutte contre l’invisibilisation et l’autocensure des personnes en situation de handicap.
Dans le cadre de la Conférence Nationale du Handicap (CNH), le Collectif Handicaps présente des pistes d’action pour permettre à tous les enfants et adultes en situation de handicap d’avoir accès aux médias, aux œuvres, au patrimoine, à l’éducation et à l’enseignement, à la création, aux diverses pratiques artistiques et aux contenus culturels y compris numériques, sans discrimination et à égalité de traitement avec les autres.
Cette CNH doit être le point de départ d’une politique publique garantissant l’accès à la culture de toutes les personnes en situation de handicap dans des dispositifs particuliers comme dans le droit commun. Cette politique publique de la culture incitative présuppose une éducation à la culture pour tous, une offre culturelle accessible, une communication à destination des publics concernés (dynamique d’ « aller vers ») et des moyens de compensation du handicap à la hauteur.